2000-2025 :
25 ans de la Communauté de Communes
Ce 13 décembre 2025, la Communauté de Communes du Grand Cubzaguais célèbre ses noces d’argent : 25 ans au service des habitants. Plus qu’une institution, elle est devenue au fil du temps un véritable arbre généalogique, enraciné en 2000 et dont les branches n’ont cessé de s’étendre sur le territoire. De 3 collaborateurs à ses débuts, l’intercommunalité compte aujourd’hui près de 250 membres, tous reliés par une même mission : accompagner et faire grandir le territoire.
Du premier bureau sans toilettes niché dans la mairie de Saint-André-de-Cubzac à la Maison des Services Publics implanté dans la ZAC d’Aquitaine, la CDC a élargi ses compétences, poussé, évolué et s’est renforcée. Une histoire jalonnée d’anecdotes et d’un développement continu au service des habitants et du territoire. Feuilletons ce bout d’histoire locale.
1993 – 2000
Des pères fondateurs à la création officielle de la CDC
L’ancêtre de l’actuelle Communauté de Communes n’est autre que le SIVOM du Cubzaguais (Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples), créé le 30 décembre 1992 et réunissant alors dix communes. Depuis près d’un demi-siècle, ces communes avaient déjà l’habitude de travailler ensemble au sein de syndicats à vocation unique (SIDELC, SIPIC, syndicat de transport, SIAEPA…). La naissance du SIVOM marque un tournant. Elle fédère ces structures éparses et permet de poser les premières pierres des services à la population : crèche, accueils de loisirs sans hébergement, programme local de l’habitat.
Dès 1996, les premières bases d’une coopération plus structurée voient le jour, portées par des hommes de caractère et de conviction : les visionnaires Jacques Maugein, maire de Saint-André-de-Cubzac, Jacques Colavolpe, maire de Salignac, et la cheville ouvrière du projet, Yves Prudhomme, maire de Saint-Gervais.
À cette époque, le SIVOM ne compte qu’un seul employé… dont la première mission consiste à arroser le gazon de la crèche ! Les “locaux” se limitent alors à un petit bureau niché dans la mairie de Saint-André-de-Cubzac, et les services rendus à la population restent encore embryonnaires.
Après la rédaction de sept versions successives des statuts, le projet aboutit enfin : le 13 décembre 2000, la Communauté de Communes du Grand Cubzaguais naît officiellement par arrêté préfectoral. La toute première réunion se tient dans la salle du Champ de Foire de Saint-André, où sont prises les premières décisions sous la présidence d’Yves Prudhomme et la présence de préfet.
Quant à leur tout premier visuel de communication, il restera dans les mémoires : un panier contenant dix œufs, symbole des dix communes fondatrices… et d’une aventure collective qui ne faisait alors que commencer.
2001 – 2020
Les idées pour construire un territoire riche, au service de ses habitants
En 2001, le « poussin » de la jeune intercommunalité prend son envol. Christian Mabille, maire de Peujard et nouveau président, se donne alors pour mission de bâtir les ressources nécessaires au développement futur des services… tout en respectant un principe intangible : ne jamais augmenter la fiscalité des ménages. Sous son impulsion, plusieurs projets structurants voient le jour : conception de la ZAC Parc Aquitaine, réflexion budgétaire, lancement du projet de Village des marques ou encore élaboration et signature du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), en catimini lors d’un déjeuner sur sa propriété viticole.
À cette époque, les moyens sont comptés et chaque dépense soigneusement pesée. Pas de toilettes ni de machine à café, pas de photocopieur, pas d’ordinateur ni même de polycopiés : la règle est simple, « un sou est un sou ». Le service fonctionne alors avec trois collaborateurs, Nicolas Bertaud (1996), Olivier Jégou (1997) et Corinne Vignaud (1998), affectueusement surnommés « les dinosaures » de la CDC.
Dans ce quotidien frugal, un esprit de cohésion remarquable se forge, alimenté par le pragmatisme, l’adaptabilité, la polyvalence… et une solide dose de débrouillardise.
Le 31 décembre 2001, les nouveaux locaux du 44 rue d’Antagnan à Saint-André-de-Cubzac accueillent enfin la Communauté de Communes. Installée dans un espace plus adapté, l’intercommunalité prend de l’ampleur et peut développer davantage de services pour les habitants… grâce notamment à l’arrivée d’Internet en 2002.
Forte de cette dynamique, la CDC affirme aussi son indépendance en choisissant de ne pas rejoindre le Schéma Directeur de l’Agglomération Bordelaise. Elle élabore alors son propre Schéma Intercommunal d’Aménagement et de Développement (SIAD), un document fondateur qui posera les bases de sa politique communautaire pour les années à venir.
En décembre 2016, l’intégration des communes de l’ancienne Communauté de Communes de Bourg (créée par Claude Broy, ancien Maire de Bayon-sur-Gironde, en 1997) ouvre une nouvelle étape pour l’intercommunalité. Ce regroupement élargi permet à la CDC de se réinventer positivement. Le choc culturel, politique et administratif qui en découle met une fois de plus en lumière sa capacité d’adaptation et façonne une nouvelle manière de penser et de vivre le territoire, désormais plus vaste et plus cohérent. Avec un symbole d’intégration réussie : l’élection en juillet 2020 de Valérie Guinaudie, alors maire de Mombrier.
2020 – 2025
Une machine intercommunale bien huilée et incontournable
Au fil des années, les compétences confiées à la CDC ne cessent de s’élargir :
- Développement économique d’intérêt communautaire,
- Aménagement de l’espace,
- Politique du logement et du cadre de vie,
- Création, aménagement et entretien de la voirie,
- Construction, entretien et fonctionnement d’équipement et de services culturels, sportifs et d’enseignement,
- Protection et mise en valeur de l’environnement,
- Actions en faveur de la petite enfance et de la jeunesse
Résultat : les compétences et agents de multiplient et les locaux de la rue d’Antagnan deviennent bien trop exigus. Le bureau du DGS sert de salle de réunion, le couloir se transforme en espace de travail affectueusement baptisé le « buroir ».
C’est donc avec un réel plaisir que les services, jusque-là dispersés sur plusieurs sites, intègrent enfin la Maison des services au public, dans la ZAC d’Aquitaine, le 28 juin 2020. Un nouveau départ, plus spacieux, plus fonctionnel, parfaitement adapté à une intercommunalité en pleine expansion. Et en point d’orgue la labélisation France Services !
Aujourd’hui, avec près de 300 collaborateurs (en saison de pointe estivale) au service des habitants, l’esprit reste pourtant le même : familial et au service du public. Le mot d’ordre n’a pas changé, continuer de développer le Grand Cubzaguais et les services de proximité. Avec l’action sociale et la culture, dernières compétences intercommunales acquises et les projets en cours d’ouvertures comme la MIAMM et La Récré, la Communauté de communes peu regarder l’avenir sereinement. De quoi fêter ce bel anniversaire !